Madame
la
Directrice
académique
Cette
CAPD
intervient
à
un
moment
où
nos
collègues,
déjà
épuisés
par
les
conséquences
d’une
longue
suite
de
contre-‐réformes,
devraient
subir
le
pire
mauvais
coup
jamais
asséné
à
l’Ecole
républicaine
:
la
généralisation
des
lois
et
décrets
Peillon-‐Hamon.
À
la
fois
produit
et
source
d’une
déréglementation
tous
azimuts,
ces
décrets
vont
livrer
nos
collègues
aux
aléas,
aux
nécessités
et
aux
humeurs
locales
qui
détermineront
leurs
conditions
de
travail
en
fonction
d’intérêts
divers,
étrangers
aux
besoins
de
l’Ecole
publique.
La
territorialisation
de
l’Ecole
c’est
l’organisation
consciente
des
conflits
locaux
dont
les
enseignants
sont
toujours
les
premières
victimes.
Dans
les
tous
derniers
jours
seulement,
en
violation
des
textes
encore
en
vigueur
:
‐
un
conseil
municipal
a
adopté
une
délibération
exigeant
une
organisation
pédagogique
différente
de
celle
souhaitée
par
le
conseil
des
maîtres,
‐
un
maire
a
convoqué
lui-‐même,
sous
48h
un
conseil
d’école,
‐
un
autre
a
établi
une
proposition
d’organisation
hebdomadaire
en
évitant
le
Conseil
d’école
contrairement
à
ce
qu’exige
le
décret
;
L’école
territorialisée
par
nos
ministres,
deviendra
ainsi
une
juxtaposition
d’établissements
aux
missions
et
aux
moyens
variables
et
précaires,
loin
des
principes
fondateurs
d’égalité
et
d’émancipation.
Dans
ce
contexte,
votre
décision,
madame
la
Directrice
académique,
de
bloquer
des
postes
en
cours
de
mouvement,
contre
l’avis
unanime
des
délégués
du
personnel,
provoquera
colère
et
sentiment
d’injustice
chez
de
nombreux
collègues.
Le
message
envoyé
une
fois
de
plus
à
tous
les
collègues
c’est
qu’aucun
d’eux
ne
devrait
bientôt
plus
compter
sur
aucune
règle
équitable,
aucune
garantie
statutaire.
Ce
message
nourrit
des
sentiments
que
les
ministres
seraient
bien
inspirés
de
prendre
enfin
en
compte.
Les
enseignants
ne
pourront
et
ne
voudront
indéfiniment
abandonner
leurs
droits,
leurs
conditions
de
travail,
leur
vrai
métier,
leur
santé.
Vous
nous
dites,
Madame
l’Inspectrice
académique,
que
ce
blocage
en
cours
de
mouvement,
c’est
pour
trouver
des
postes
pour
les
stagiaires
qui
seront
2
jours
en
classe
toute
l’année
;
le
SNUDI-‐FO
vous
propose
une
solution
simple
et
éprouvée
par
de
nombreuses
années
de
fonctionnement
à
la
satisfaction
de
tous
:
le
rétablissement
de
la
formation
continue
supprimée
sans
aucun
préavis
en
2010.
De
nombreux
collègues
seront
candidats
à
des
stages
deux
jours
par
semaine
pour
laisser
leur
classe
à
nos
jeunes
collègues.
Le
rétablissement
du
droit
à
la
formation
continue
au
milieu
de
la
déréglementation
galopante
que
nous
subissons,
serait
d’ailleurs,
particulièrement
apprécié.
Bien
entendu
dans
le
même
esprit,
nous
réitérerons
nos
demandes
de
rétablissement
des
déclarations
d’intention
et
d’une
véritable
seconde
phase
avec
saisie
de
voeux.
Ces
modalités
profitables
à
nos
collègues,
à
l’égalité
de
traitement
et
à
la
transparence
des
opérations
doivent
être
rétablies.
Nous
vous
remercions.