Les écoles reçoivent la consigne insistante de compléter ADAGE. Le SNUDI-FO vous rappelle que c’est totalement facultatif !
Dans le primaire, ADAGE était présenté jusqu’à maintenant comme un simple site de référencement des projets culturels et artistiques en vue d’obtenir un financement académique. Cela ne sera plus le cas !
La nouvelle version d’ADAGE, c’est tout bonnement une mise au pas de chaque équipe pédagogique dans le cadre de la loi Rilhac, de la loi Blanquer et de PPCR !
Sous des aspects séduisants de référencement de tous les partenariats nationaux et de PEAC (parcours de chaque élève de la maternelle au lycée), il s’agira en réalité pour chaque direction d’école de faire de la publicité à ce qui est fait dans l’école et dans chaque classe.
Dans la poursuite de l’individualisation des carrières, chaque enseignant devrait construire son CV culturel sur ADAGE car le site enregistrera d’année en année ce que chaque enseignant fera et donc également ce qu’il ne fera pas. Avant chaque rendez-vous de carrière dans le cadre du PPCR, chaque direction d’école aura à éditer un PDF non modifiable bien sûr, copie du CV d’ADAGE.
Enfin, ADAGE est également un outil de flicage des enseignants et des écoles pour l’application des décisions ministérielles.
Pour le SNUDI-FO 22, c’est la mise en concurrence des enseignants au sein d’une école, d’une commune et même d’une académie.
Dans la logique de la loi Rilhac, chaque directeur éditera en fonction des directives académiques et du projet d’école le « volet culturel du projet d’école », il choisira d’engager son école dans une démarche du développement durable (E3D) et cette labellisation sera référenciée sur le site ADAGE. Le directeur d’école aura la main sur l’ouverture de l’espace de rédaction dans l’application.
Le conseil des maîtres serait donc dessaisi de décisions communes et collégiales, chaque enseignant devrait répondre au directeur simili chef d’établissement de l’inscription de ses projets dans ADAGE. En plus d’une attaque contre la liberté pédagogique, la délégation de compétences de l’IEN envers le directeur est encore accentuée.
Les municipalités auraient leur mot à dire sur les projets culturels de chaque enseignant de la commune, pourraient décider de ne financer que certains et pas d’autres… Il s’agit donc de permettre encore plus d’intrusions des politiques locales dans la gestion et dans la pédagogie des écoles.
Cet outil soulève des problèmes de confidentialité importants puisque chaque enseignant de l’Académie a accès aux noms des enseignants de chaque école. Quid de la protection des personnels, de la protection des données, de la RGPD ?
Le SNUDI-FO 22 maintient ses revendications :
Abandon immédiate de la loi Rilhac
Abrogation de PPCR et de la loi Peillon sur les PEDT et les rythmes scolaires
Abrogation de la loi Blanquer
Abandon du dispositif ADAGE
Respect de la liberté pédagogique.